Tous les articles par Laurent Bayart

BILLET D’HUMEUR / ACTE 151 / SILENCE HOPITAL, NE VOUS INQUIETEZ PAS POUR CES TURBULENCES, MONSIEUR, VOUS TRAVERSEZ (tout simplement) QUELQUES NUAGES…

         Egaré dans le vagabondage d’un monde horizontal, étendu sur un lit médicalisé, j’attends l’apaisement de l’instant entre les cloisons des mondes de l’urgence. Le pimpon de l’ambulance et ses flashes bleutés en mode gyrophare ont poussé leur goualante à celui qui a suspendu sa marche en avant. 

Je me trouve dans la « bande d’arrêt d’urgence » de l’hôpital où l’on s’empresse et s’agite autour de moi. La poésie sous perfusion et les mots en réparation. Je suis figé dans l’instant présent. Humanité de l’empathie en blouse blanche qui vous tient la main et vous accompagne au bord de ce silence habité dans lequel je suis plongé. Les minutes comme des seringues font de petits trous d’acupuncteur dans le drapé de ma peau. Silence hôpital. Des cloisons autour de moi, tels des murs qui avancent et reculent selon…Encore de la littérature sous forme d’une nouvelle à la Maupassant ? 

Et chaque fois, la même question/leitmotiv lorsque l’on vient à ma rencontre, le stéthoscope en collier :Bonjour monsieur, votre nom, prénom, date de naissance ? Et mes paroles qui s’envolent dans les nuages blancs d’un sarrau.

Ne vous inquiétez pas, vous traversez une turbulence en forme de cumulus-nimbus. 

Le ciel est un peu tombé sur ma tête. Et moi, j’attends l’apaisement de la météo dans mon corps…

Après la pluie vient toujours le beau temps me susurre la voix de mon ange-gardien.

                                                                                     9 février 2021

                                                                   © Laurent BAYART

BILLET D’HUMEUR / ACTE 150 / C’EST UNE MAISON BLEUE ADOSSEE A…QUI ME FAIT UN CLIN D’ŒIL SUR L’ECRAN DE LA VITRE DU TRAIN.

                                    Au voyageur qui m’a envoyé cette photo,

         Coucou ma maison, home, sweet home, qui fait un petit clin d’œil complice au sédentaire propriétaire (terre) devenu –un laps de temps- voyageur ambulant sur voie ferrée. Voilà, que ma jolie demeure se retrouve métamorphosée en paysage ferroviaire. Les usagers du train en partance pour Haguenau, Paris, Metz, Lille ou autres destinations « exotiques » se diront : Tiens, une maison bleue ! Eh, il n’y a pas que les vaches pour regarder les locomotives et les wagons passer ! Plus bas, le potager sommeille dans ses draps de paillage et de compost (attention, ne pas confondre avec l’art de composter son billet !). En passant, ma maison m’a fait un petit clin d’œil complice et amical sous forme d’un volet/paupière qui s’est descendu d’un coup ! Magique, non ?

Puis, ma maison a laissé la place à une foultitude d’autres demeures anonymes, puis des champs, des forêts, des plaines et des territoires de houblonnières à n’en plus finir.

Le bourlingueur de l’instant n’ayant qu’une hâte : retrouver sa maison abandonnée à l’ivresse d’un petit voyage. 

Partir, c’est mourir un peu…Moi, j’étais en coma avancé et profond, lorsqu’un contrôleur me réveilla pour me réclamer mon billet. 

Composté avec un zest de terreau de mon jardin…

Il le scruta, hypnotisé par cet humus fécond, les mains noircies tel un mineur…

                                                                   © Laurent BAYART

                                                                             30 janvier 2021

LAURENT BAYART DANS LE DERNIER NUMERO DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE.

Dernier numéro de la Revue Alsacienne de littérature, de l’année 2020 qui paraît ces jours-ci, la cent-trente quatrième livraison dense et intense de cent-quatre-vingt pages, dans laquelle Laurent a publié deux articles concernant les récents ouvrages de Claude Luezior (Golgotha, magistral !) et d’Albert Strickler « Un silence incandescent » journal).

  • Revue Alsacienne de Littérature, BP 30210, 67005 Strasbourg Cédex. (22 Euros) revue.alsacienne@sfr.fr

PETIT FOCUS SUR LE NOBLE TRAVAIL DU BOIS EFFECTUE PAR THIBAUD,MON FILS !

Un petit focus familiale, une fois n’est pas coutume !, sur le travail de mon fils Thibaud, passionné par le travail du bois et son site dans lequel il propose de nombreux travaux et réalisations originales. 

En véritable Chevalier BayArt, Thibaud de Bayart Bois Menuiserie, Agencement, Ebénisterie,est passionné par le travail noble du bois. Vous pouvez le contacter pour vos projets de création de meubles en tous genres. Il mettra en scène (en chêne !) vos envies et vos idées, avec ou sans plans, en vous proposant une mise en forme et un cachet qui portent l’âme et la signature du bois. Vos chaises, bureaux, bibliothèques, lits et autres…conçus pour durer dans le temps et vous offrir un plaisir de chaque instant !

Contact : bayartbois@gmail.com

https://www.facebook.com/bayartbois

https://www.facebook.com/bayartbois

BILLET D’HUMEUR / ACTE 149 / UN JOUR, NOUS PARTIRONS EN VOYAGE…

         L’appel des lointains nous titille, jour après jour. A force de voir filer les trains, nos valises se sont prises pour des voiles de navigateurs et se sont gonflées comme des focs de navires soufflés par l’alizé ou le noroit de la partance. Partir, larguer ce qui nous reste d’amarres pour s’en aller en laissant le souvenir de nos semelles sur notre paillasson. La boite-aux-lettres, réceptacle des factures et autres missives, demeurera en déshérence. Drôle de poste restante…Le vélo et la sacoche du facteur apprécieront.

Nous nous en irons, abandonnant le jardin-potager à la discrétion des merles et des pies, à l’ivresse des bourrasques et à la bombance des nuages. Nous partirons, sans avoir le nom de la ville ferroviaire imprimé sur le carton de nos billets. C’est mieux ainsi. Nous laisserons l’imaginaire décider pour nous.

Mais, n’allez pas nous chercher dans un quelconque cimetière ou jardin du souvenir.

Là, où nous porterons nos âmes, nulle trace de rails ou de chemins ne balisera notre itinéraire.

Nous vaquerons telles des hirondelles vagabondes sur un fil téléphonique tendu. En communication coupée, voire suspendue. Funambules de l’éternité.

Ici, notre voyage prendra sa majuscule.

                                                                           © Laurent BAYART

                                                                                 21 janvier 2021

LAURENT BAYART DANS LA REVUE SARASWATI

Laurent Bayart figure dans la très belle et somptueuse revue de poésie, d’art et de réflexion Saraswati qui sort ces jours-ci son numéro annuel, la seizième livraison de sa collection. Il propose huit textes qu’il a écrit comme une mise en scène, subtil habillage des photos prises en Dordogne par Alain Tigoulet sur le thème des saisons. Ce travail en duo est tout simplement magnifique et magique !

  • Saraswati, revue de poésie, d’art et de réflexion, numéro 16, décembre 2020, B.P. 70041, 17102 Saintes Cédex.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 148 /IL NEIGE SUR HAGUENAU, CAMILLOU…

          Il neige ce matin sur Haguenau et Camille fait du « lèche fenêtre» à regarder floconner la neige dans la cité de Barberousse. Bonheur de ces instants ouatés où les trottoirs se glissent et se calfeutrent dans un peignoir tout blanc molletonné…L’hiver arrive enfin pour la plus grande joie des enfants ! Vite, dépêche-toi Camille, abandonne ton pyjama car je suis sûr qu’un petit bonhomme de neige attend déjà sa fée de trois pommes, dans cette pittoresque rue des Franciscains, afin de lui inventer une existence éphémère. Vite, vite…dépêche toi, Camillou, de t’habiller et surtout n’oublie pas d’emmener avec toi, outre ta doudoune et tes gants, une belle… carotte orangée !

Histoire d’apposer ta gommette en couleur sur la page blanche du trottoir.

Il neige sur Haguenau, Camillou…

                     © Laurent BAYART et photo Marie Bayart

14 janvier 2021

BILLET D’HUMEUR / ACTE 147 / LAISSER LE SOLEIL ENTRER EN NOUS…

photo de Marie Bayart

         Ces petites piqures sur-vitaminées nous caressent l’épiderme et pénètrent en nous par tous les pores, minuscules lucarnes qui s’ouvrent sur notre jardin intérieur. Le soleil est une respiration qui nous enivre de ses petites bulles d’air régénératrices. Dieu a glissé ses rayons dans les interstices, astre comme un tabernacle brûlant dans la grande noirceur de nos peurs, forêts aux arbres tendus comme des pièges en forme de pieux. Soleil, telle une pastille de flamme qui vient rassasier notre ivresse d’absolu. Nous avons tant besoin de boire à la source de l’essentiel avant que nos existences s’effacent et s’éclipsent. Un jour, nous entrerons – nous-mêmes – dans cette grande galaxie de lumière.

On appelle ça l’absence ou la mort, c’est selon. Il sera, alors, inutile de nous chercher dans d’improbables mausolées et autres parcs ou espaces du souvenir. 

La boule rouge incandescente du soleil demeurera le creuset de nos âmes vagabondes. 

Nos esprits, lumières éternelles, brilleront pour toujours dans l’étoile de l’instant qui dure à tout jamais…

Goutte-à-goutte qui scande l’infini dans la conque/cosmos d’une fontaine à l’eau (delà) toute noire… où quelques truites volages sont déguisées en étoiles filantes. Flashes en queue de poisson.

                                                                   © Laurent BAYART

                                                     13 janvier 2021

BILLET D’HUMEUR / ACTE 146 /SILENCE HOPITAL OU LES YEUX, DESORMAIS, NOUS GUIDENT COMME DES BALISES DANS LA BRUME.

Silence hôpital, il faudrait désormais se rendre à l’évidence et s’y habituer : les visages sont cachés par le voile pudique d’un masque. Les infirmières, libellules en blouse blanche, aux poches bardées de petits ustensiles médicaux, papillonnent telles des elfes autour de leurs malades. Patients/impatients. Drôle de monde fixé et scotché dans l’anonymat protecteur. Seul, un prénom cousu sur leur sarrau leur donne un zest d’identité. Zoé, joli prénom pour l’une, Aline…pour l’autre, qui évoque comme à mon voisin, la chanson de Christophe…En ce qui concerne les médecins, idem. Le stéthoscope en collier, le diapason et le marteau à réflexes coincés dans leurs poches déformées et un portable qui clignote comme un sémaphore. S’imaginer des frimousses et les recomposer. Leurs paroles font vibrer le tissu du masque. Les bulles du dialogue sont étouffées dans ce pochoir anti-virus et postillons. Nous sommes réduits désormais à cette forme d’errance faciale. Je ne peux même plus lire leurs paroles sur le marque-page des lippes. Malentendu pour malentendant…

Qui redonnera une identité à ces verbes sans phrases, ni ponctuation ? Je est un autre aurait dit Rimbaud.

Silence hôpital. Je me laisse guider – désormais – par les balises des yeux.

Lunettes de l’âme.

Qui nous guérira du silence de tous ces visages ?

                                                                   © Laurent BAYART

                                                                       8 janvier 2021

LAURENT BAYART EN VOYAGE AU…CAMEROUN PAR LA POESIE !

Un peu d’exotisme en ce tout début d’année, avec la toute fraîche publication de la Société des Poètes et Artistes du Cameroun, et la sortie du numéro 14 de la revue Art et Vers dans laquelle figure un poème de Laurent Bayart. Merci aux responsables de cette publication électronique et à Gérard Blua !

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